Journées européennes du chanvre 2024 La culture du chanvre laisse des traces !

Cette année, les Journées du Patrimoine tournaient autour du thème des itinéraires et du patrimoine maritime. L’occasion pour nos médiateurs de vous proposer un peu de toponymie... et un intermède gustatif, parce que le chanvre, ça se mange aussi !

L’homme n’a pas attribué de façon arbitraire les toponymes. Mais qui se souvient aujourd’hui de leur signification ou même qu’il y en a une ? Ces noms ont pourtant été donnés dans un souci de description du paysage et d’évocation des activités que les habitants y exerçaient.

Un peu de toponymie

La culture du chanvre a marqué le territoire français et le nom des lieux nous livre la mémoire de cette ancienne activité. La France a couvert une surface record de 176 000 hectares, en 1840, contre 20 000 environ actuellement. De nombreux lieux-dits nous rappellent que chaque ferme avait sa production à usage local.

A Marseille

La Canebière est une avenue commerçante du centre longue d’1 km. Elle est ouverte en 1666 lors de l’agrandissement de la ville ordonné par Louis XIV. Son nom vient du provençal canebiera signifiant « chènevière », faisant référence à l’activité économique de Marseille. La ville était effectivement un grand comptoir de chanvre pour la fabrication et le commerce des cordages pour les voiliers.

En Charente-Maritime

La Saintonge fut longtemps une terre de chanvre. Il jouait un rôle important dans l’économie rurale. Les noms des lieux indiquent les champs où le chanvre était cultivé ou certaines étapes de son exploitation comme le rouissage. En saintongeais, chanvre se dit « cherve » d’où : le Bois des Cherves à Genouillé, La Cherverie à Champdolent, Font de Cherves à Royan, Chervrit à Saint-Savinien. A vous d’en trouver d’autres !

De nombreuses villes dans le monde ont une longue tradition de culture du chanvre derrière elles, qui subsiste dans la toponymie (Konopiste en République tchèque, Canepina en Italie, Cañamares en Espagne…). Figurent encore sur leurs armoiries et leurs drapeaux une tige, un plant de chanvre, symbolisant dans la héraldique un symbole de récolte abondante.

Chanvrement bon !

Si le chanvre sert pour l’isolation des bâtiments, la fabrication de cordages, le textile, il peut aussi se déguster sous plusieurs formes : farine, pâte à tartiner, graines, pesto… La valeur nutritive du chanvre n’est plus à démontrer ! Nos visiteurs ne se sont pas privés d’en goûter et… nous n’avons pas constaté d’effets secondaires !

Intermède gustatif : le chanvre est riche en acides gras essentiels et en protéines !