Federica Matta
- Exposition terminée
À travers Voyages des imaginaires, Federica Matta crée un parcours poétique pour aller à la rencontre des imaginaires de l'Arsenal des Mers et faire revivre cette grande fresque maritime.
Sur les murs de la Corderie, l’univers mythologique de Federica Matta s’anime dans un cortège de « monstres amicaux », sirènes, serpents, lunes et soleils, et de textes qui se promènent au gré de la houle en composant un alphabet universel.
Entrer dans la Corderie avec Federica Matta, c’est pénétrer dans un espace où le visible et l’invisible se répondent : l’édifice de la Corderie et l’art du tressage, comme s’entrecroisent nos visions et nos réalités.
Une fresque court le long d’un mur, sur 21 mètres. Federica Matta y raconte sa propre rencontre avec Rochefort et ses habitants. Elle invite chacun à se laisser porter par ces images qui dialoguent avec l’univers ambiant, et nous amènent au cœur de nous-mêmes, là ou vibre notre conscience collective. On y croise le Roi-Soleil, Pierre Loti, le moulin Hubert… A chacun d’y retrouver les éléments qui dialoguent avec la ville. Les lieux d’art public – et la fresque en particulier, par ses dimensions généreuses – sont des espaces privilégiés pour échanger nos visions, nos espérances, nos possibles, à réinventer ensemble.
Au retour d’une cloison, un coloriage invite petits et grands à partager un moment, à échanger. À travers la couleur, dit Federica Matta, nous donnons vie aux images, portés par une énergie et un désir communs : une manière poétique et méditative de nous relier à nous-mêmes, aux autres, à notre puissance créative. Ainsi se libère un espace interconnecté : moi-même, toi-même, nous-mêmes. Ainsi se libère l’inconscient collectif, où pendant que le geste s’exerce en toute concentration, suivant les lignes à ne pas dépasser, l’esprit s’affranchit de ses limites, et part à la conquête de nouvelles utopies.
La Corderie se fait aussi l’écrin des sculptures, tableaux et dessins de l’artiste, créés au fil des années pour la Martinique, Saint-Nazaire, etc. Ils sont les portes d’entrée pour accéder aux multiples imaginaires que nous partageons, sans en être toujours pleinement conscients.
Federica Matta
Artiste multiple, Federica Matta voyage au gré de ses créations, déployant de ville en ville des espaces oniriques, colorés et ludiques qui invitent à une autre manière d’être ensemble. Plasticienne, peintre et sculptrice, elle est née à Paris. A 15 ans, elle part étudier en Martinique, à l’IME, école fondée par l’écrivain Édouard Glissant. Puis c’est l’Université de Vincennes, New York University, Cal Arts en Californie…
Depuis les années 1990, elle développe son concept « d’acupuncture urbaine », où s’entrelacent art, urbanisme, poésie et histoire. Ainsi naissent de monumentales sculptures qui, par la forme et la couleur, réaniment les mémoires et les imaginaires des lieux. Puisant dans la richesse de ses racines et de ses rencontres, son travail d’art public est aujourd’hui présent autour du monde.
Tandis que ses œuvres conjuguant peinture, dessin et sculpture dialoguent avec l’énergie des territoires et de leurs habitants, ses livres et ses tableaux nous emportent vers d’autres formes de méditation.